Comme chaque année, nous offrons des bourses à 2 de nos adhérents pour leur permettre de participer au congrès de l’ABF. En échange nous leur demandons de nous rédiger un compte rendu du congrès.
Merci beaucoup à Elie de s’être prêté au jeu.
« Adhérent à l’ABF depuis 5 ans, je n’avais pas encore eu l’occasion de participer à un congrès. La bourse donnée par l’association m’a permis de découvrir ces 3 jours de rencontres et de débats. Le fait d’avoir été dans une ville comme La Rochelle a même permis quelques escapades touristiques dont la visite de la ville proposée durant le congrès.
Pour le premier congrès de l’ABF auquel je participe le programme est plutôt ambitieux : « A quoi servent les bibliothèques ? ». Question que se posent bibliothécaires et élus pour déployer tous les services que rendent nos bibliothèques. La conférence inaugurale de Jean-Michel Lucas, spécialiste des droits culturels, rappelle l’importance et l’utilité de nos bibliothèques. Des droits culturels aux droits humains, nous travaillons dans des lieux ouverts à tous qui donnent un accès aux savoirs permettant d’exercer nos libertés. Belle image des bibliothèques que celle développée par M. Lucas mais souvent contredite par les contingences du quotidien.
Sur les 3 jours du congrès, ont été abordées les questions relatives à l’utilité des bibliothèques. Il faut dire que même les personnes ne fréquentant pas les bibliothèques les trouvent utiles selon l’Enquête sur les publics et les usages des bibliothèques publiques présentée par Jacques Bonneau, directeur associé de l’institut d’études TMO régions. J’ai pu retrouver, à travers plusieurs conférences et rencontres, les grandes forces des bibliothèques : ce sont des lieux accessibles à tous, des lieux ressources et des lieux du lien social.
Si je devais résumer les quelques tables-rondes auxquelles j’ai participé, il faudrait reformuler la question du congrès. Il s’agit davantage de rendre la bibliothèque plus accessible que de réfléchir à son utilité. Que ce soient les tables-rondes « La bibliothèque, c’est facile », « Accueillir tous les publics » ou « Sexisme et harcèlement en bibliothèque », il s’agissait de rendre la bibliothèque plus accessible, plus ouverte en y intégrant vraiment la population par des démarches participatives comme avec l’atelier animé par Raphaëlle Bats et Benoit Epron autour de leur projet Placed.[1]
Au-delà des échanges sur la profession et avec les collègues d’autres structures, le congrès est l’occasion de découvrir l’ABF à travers les présentations de commissions mais aussi de partager des moments de convivialité. J’ai ainsi pu découvrir la jeune commission Illettrisme lancée en 2016 ainsi que ses actions. Le temps de ce rassemblement permet d’être plus qu’un simple agent de bibliothèque mais de prendre part à la réflexion et à l’action de l’ABF. Le congrès est aussi l’occasion de participer à l’assemblée générale de l’association. Les échanges ont pu être vifs et passionnés notamment sur la volonté de la sénatrice Sylvie Robert de faire une proposition de loi sur les bibliothèques.
Je retiendrai de ce congrès la vision de bibliothécaires en constante interrogation sur leur profession. A ce titre, Hélène Beunon, directrice du réseau des bibliothèques de Seine-et-Oise, affirme « l’obligation de l’essai et le droit à l’erreur » pour les bibliothèques.
Elie AMROFEL. »
[1] http://placedproject.eu